lundi 22 décembre 2008

Un oeil sur 2008

Après une excellente année 2007 , l'année 2008 a été très difficile, avec énormément de variance.

Online : les montagnes russes

J'ai connu énormément de hauts et de bas.
Le début d'année difficile a été sauvé par une nouvelle TF au 100k d'Everest. La suite s'est avérée plutôt heureuse jusque cet été, laa BR culminant même à environ 6k. Mon poker était bien en place, j'alternais cash, MTT et SNG avec des résultats corrects partout.
A partir de mi aout (et l'ouverture de ce blog), plus rien ne s'est bien passé. J'ai connu une chute vertigineuse, sans doute amplifiée par une gestion de bankroll très limite. Aujourd'hui j'ai réussi à amortir la baisse, mais je pense toujours être en bad run (mais bon, j'ai décidé d'arrêter de me plaindre, ça gonfle sans doute les lecteurs et ça m'énerve moi-même de pleurnicher. Il vaut mieux que je prenne les choses en main).
Avec une gestion de BR un poil plus sérieuse en fin d'année, j'ai au moins réussi à ne pas être broke, ce qui est déjà correct.

Le bilan comptable de l'année est légèrement négatif. En prenant en compte les différents bonus et le gros gain du 100k, ça laisse imaginer le total de ce que j'ai perdu. Ce n'est évidemment pas acceptable sur une durée d'un an. Je pense être un joueur gagnant, même si je ne suis pas et ne serai jamais un génie du poker. Mais je dois faire mieux qu'en ce moment.


Live : le plaisir avant tout
Je n'aborde pas le live de la même façon. Je joue plus pour le plaisir : mon jeu est différent, je n'ai pas de gestion de bankroll à proprement parler, et mon but n'est pas forcément de gagner de l'argent comme sur le net. En gros, les résultats financiers m'importent peu du moment que je m'amuse et que je joue bien. Et ça a été le cas cette année : je me suis beaucoup amusé, mais je n'ai rien gagné...

Sur les parties amicales, je prend toutes les bulles qui se présentent ;) . Le niveau est élevé et je ne fais sans doute pas assez d'efforts, mais l'ambiance est tellement bonne que je continue à participer, même perdant.
Les déplacements à Vegas puis à Dublin ont été formidables, autant sur le plan du jeu que pour le cadre et l'ambiance. Ca fait vraiment plaisir de jouer des beaux tournois comme ceux que nous avons pu faire. En plus il y a de la place pour gagner. Je finis 3 fois proche des places payées, et en tout cas sans jamais rien regretter sur mon jeu. Peut-être un peu plus d'aggressivité me permettrait de casher, mais sur 4 "vrais" tournois", mes perfs sont très correctes. Petit message personnel à la chatte : "merci de venir m'aider en fin tournoi svp".


Mon jeu : qui n'avance pas recule
J'ai lu pas mal d'ouvrages cette année, et j'ai sans doute appris pas mal de choses intéressantes. Malgré ça, je n'ai pas l'impression d'avoir progressé. J'ai un jeu toujours aussi stéréotypé, que je ne varie que quand je craque pour cause de facilité ou de tilt.
2007 a été une tellement bonne année que je me suis imaginé meilleur que je ne suis. Au moins, 2008 a bien remis les choses en place, ça me donnera un bon coup de pied où il faut pour me sortir de mon cocon.


J'ai aimé en 2008
A titre personnel :
- Les voyages à Vegas et à Dublin (Strawberry Julius & Elephant Castle!)
- Une TF et une demi-finale au 100k d'Everest
- De bons résultats (quelques victoires) en tournois de Omaha

La grosse émulation du groupe :
- La belle place de Simon à Monaco
- La victoire de Lionel à Vegas
- La communauté blog (et facebook ;)) qui se développe, SPAM radio
- Les résultats en rafale de tout le monde sur les différents championnats du club

lundi 8 décembre 2008

Zen

De retour de super vacances en Thaïlande.
15 jours dans un pays magnifique, ça fait du bien, surtout qu'il faisait 20° de plus qu'ici.
Le pays est extraordinaire, les temples splendides, les gens adorables, et la nourriture excellente.
Et on a à peine souffert des manifestations.

De quoi finir l'année en flèche. Et il est vraiment temps que je m'y mette, ça fait un moment que ça parle plus poker sur ce blog...

mercredi 19 novembre 2008

Vacances, j'oublie tout

Départ tôt demain matin pour 15 jours en Thaïlande.
Idéal pour se vider la tête en fin d'année.

Enfin j'ai quand même chargé la dernière émission de SPAM radio sur mon ipod, j'espère que ma femme ne m'en voudra pas qu'on parte avec Stef et Bébert ;)

vendredi 14 novembre 2008

Tu vas la fermer, ta grande gueule?!

Evidemment, il suffit que je vienne me vanter que les sensations reviennent pour que je perde 10 SNG d'affilée...
Rien de bien grave, je pense avoir joué correctement sur tous, et en plus je suis encore loin de mon record de pertes ;)

jeudi 13 novembre 2008

Carpe Diem

Depuis quelques temps, j'ai repris plaisir à jouer intensément. Les résultats reviennent doucement, même si ma courbe sharkscope est devenu d'un plat assez fade (surtout vu les montagnes russes précédentes). Au moins, ma bankroll a cessé de chuter.
Je fais actuellement beaucoup de SNG 10 joueurs et de SNG HU turbos en HE et PLO. Et je me remet un peu aux tournois, me permettant même un petit plaisir sur un tournoi totalement pas raisonnable du point de vue de la gestion de bankroll, mais où il y avait pas mal de dead money.
A quoi puis-je attribuer cette légère embellie? Vu que depuis quelques mois j'essaie de ne pas changer complètement mon jeu, juste de "l'assurer" en jouant de façon propre et simple, je ne sais pas si je suis toujours un fish mais qui profite d'une belle période, ou si je suis toujours un joueur gagnant mais qui commence à retrouver des résultats plus conformes.
En fait dans l'immédiat je m'en fout complètement, je profite juste de ce passage et je joue sans arrière-pensée.
En plus dans une semaine, c'est les vacances, alors tout va bien :)

vendredi 31 octobre 2008

Si les dollars s'envolent, les écrits restent

En déplacement toute la semaine.

Ca laisse moins de temps pour jouer, mais plus pour lire.
J'ai donc fini "Sit'n Go Strategy", de Colin Moshmann. Tous les forums le citent comme la grosse référence pour les STT. En effet, je le conseillerai à tous ceux qui désirent s'y mettre.
Pour autant, rien de particulièrement novateur là-dedans, il s'agit de concepts bien connus, et très certainement efficaces.
Enfin dans toute publication il y a des choses à retenir, et je pense que si je maîtrise déjà les différentes phases du tournoi et l'aggressivité nécessaire à la bulle, j'ai sans doute des progrès à faire dans mes calls.

Je vais sans doute attaquer maintenant "Joueur né" (qui décrit la vie de Stu Ungar) que m'a gentiment prêté Alex. Si j'ai bien compris l'avis général, je devrai le dévorer assez rapidement.

Et j'ai ajouté à ma liste de lecture "Kill Everyone" que j'ai parcouru rapidement dans l'avion vers Dublin. Ca parle de poker de tournoi et c'est une approche très moderne et aggressive du jeu. Si ça ne correspond pas forcément à mon jeu actuel, je pense néanmoins qu'il y a beaucoup à en tirer. Ce livre a l'air d'être une tuerie ;)...

lundi 20 octobre 2008

Guinness and happiness

De retour de Dublin, je dois souligner à quel point le week-end a été agréable :
- une ambiance formidable, avec une équipe d'excellente humeur
- un tournoi de qualité, avec Manu qui nous a bien fait vibrer
- mon jeu qui se remet doucement en place. J'estime avoir fait le minimum d'erreurs sur les 2 tournois qu'on a joué. Sans doute des améliorations à apporter, mais dans l'ensemble aucun regret sur mes coups joués (peut-être le dernier de l'IPO?).
- à boire, à manger (hmm l'Elephant Castle...)
- un petit club sympa avec boissons et donkament à volonté


Un CR rapide de l'IPO :
Je me met en mode scaphandre en arrivant à table : capuche + lunettes. J'ai vraiment besoin de m'isoler physiquement pour ne pas donner de tells, je sais que je suis mauvais pour ça.

Phase 1- L'observation
Au début, je ne joue pas beaucoup de coups mais j'essaie de prendre des infos. Premier constat, le niveau de la table est beaucoup plus relevé que prévu. En plus j'ai des tights à ma droite, et des LAG à ma gauche. L'un d'eux notamment limpe-call beaucoup et ne lache rien derriere. Ca va être difficile.
Assez tôt, je découvre AQ en middle dans un pot non ouvert. Je relance x3, payé par la BB. Flop 89Q rainbow, je mise la moitié du pot. Je suis suivi, ce qui ne me plait, ma mise sous forme de continuation bet pouvant être suivie par pas mal de mains. Turn sboub, je mise à nouveau et je suis encore suivi. Une brique à la river : check-check, et mon adversaire montre JT pour une quinte floppée. Je suis assez content de ne pas avoir surjoué TPTK, et je pense que mon adversaire a tort de slowplayer sur les trois streets. Il pouvait me prendre plus.
Quelques coups joués pas chers en position et qui touchent me permettent de me maintenir aux alentours de 8-9k, sous le stack de départ, après être brièvement descendu aux alentours de 5k.

Phase 2- Le rush
Juste avant la 1ere pause, je découvre AA UTG. Je décide de jouer straightforward et j'ouvre à 4BB. Le bouton me surrelance (yipee :)). Je le met plus volontiers sur KK, QQ que sur AK. Je décide donc de boiter car il va sans doute suivre et je ne veut pas qu'un flop dangereux ou contenant un as ne gèle l'action. Il me suit avec KK et je tiens pour passer à 18k.
Au retour de la pause, je touche énormément de jeu preflop, et même si je ne floppe rien derrière, mon aggressivité me permet de remporter de nombreux pots. Curieusement j'ai l'impression que mon image ne pâtit pas du grand nombre de coups joués, même si peu de coups vont au showdown. Je monte assez vite au-dessus des 30k. C'est l'heure de la pause dîner.

Phase 3- La patience
Au retour de la pause, ayant épuisé mon capital chatte, je passe très exactement 2h (3 niveaux) à contempler des poubelles. Je tente juste un raise entre blindes avec A2s et doit folder sur la boite. Au bout d'un moment, estimant que mon image doit être excellente (2h de fold, c'est looooong), je tente un vol au cutoff sur un pot non ouvert avec Q5s, mais une relance de SB me fait également passer.
Malgré ma grande patience, les blinds érodent lentement mon stack qui passe sous les 25k.
Enfin, suite à la boite d'un short stack (5k environ) en middle, je découvre JJ au bouton et je boite également pour isoler. Il a A9o et je le sors.
Une vingtaine de mains plus tard, j'ai à nouveau JJ, je fais une relance, surrelancée par un autre short stack qui a lui aussi 5K environ et également A9o. Bis repetitae, et tu peux rejoindre ton prédecesseur.

Phase 4- Short Stack Strategy
A partir de maintenant, je suis de nouveau dans les 30k, mais la moyenne m'a bien dépassé. Il me reste 2h avant le day 2 et les blinds me laissent un M d'environ 10. Je suis assez confiant et en même temps je sais que je dois au moins doubler pour aborder le day 2 dans de bonnes conditions. En plus, j'aime bien et je sais gérer cette période de tournoi avec un petit stack.
J'arrive à voler quelques coups, et je me maintiens mon stack.
Un seul regret : je n'ai jamais oser restealer mon voisin de droite qui prend trop facilement mes blinds. La fréquence de ses raises et l'impression de bon joueur qu'il dégage me laissent penser qu'il vole en position avec rien, mais la faiblesse des mains que je trouve me gêne un peu. Le problème est que si je veux le restealer je suis obligé de le faire à tapis, et je ne veux pas jouer mon tournoi là-dessus. Il suffit qu'il ait pour une fois une vraie main pour que je sorte en regrettant...

Au niveau de blinds 1500-3000, j'ai dans les 35k (M entre 7 et 8). Il reste 5 minutes avant le changement de blinds, puis 40 mn avant le day 2. Je découvre AQs UTG. Impossible de juste relancer, je dois folder ou boiter.
J'annonce all-in et me camoufle sous ma capuche. Un joueur prend 5 minutes de réfléxion (qui me permettent d'exclure AA-KK-QQ) puis décide de caller. Je suis donc sur d'être en coin flip. En fait il a AK, et sa réflexion était légitime, car il me couvrait de peu. Je sors sur cette main.
Un peu dégouté comme toujours quand on sort, mais persuadé quand même d'avoir fait le bon move.
Mais dès le lendemain et encore plus aujourd'hui je me dit que la position était vraiment pourrie, et que je n'étais pas si désespéré. Aurais-je pu attendre une ou deux autres orbites de plus? N'aurais-je pas eu plus de regret si les 20 mains suivantes ne sont que des poubelles?
J'ai besoin de vos avis sur ce dernier coup.

Le lendemain, on a assisté à la partie de Manu. Il a su être très patient avant la bulle (je ne sais pas si j'aurai foldé ce qu'il a foldé, et je serai donc sorti prématurément). Un grand Bravo à lui en tous cas.

Puis direction Dublin pour jouer un donkament-boucherie dans un cercle super sympa. J'ai à ma table autant de fish que Simon et Momo ont pris de coca dans le frigo. Normalement ils étaient presque tous à l'IPO la veille (les fishs, pas les cocas) , mais je me demande bien où, car je n'en avais pas à ma table...
On active tous le mode gambling (surtout Simon apparement), et je suis le seul à chatter entre les gouttes... pour un temps.
Avec un stack au-dessus de la moyenne (je suppose, car on n'avait pas de tournament director digne de ce nom). Je call un tapis avec KK vs Axo, et je perd sur un Ace on the river. Le coup immédiatement après, je surrelance à tapis le donk de la table (qui au moins nous a involontairement amusé avec ses commentaires) avec AK. Il avait QQ et me sort.

Outch, 2 coups pour sortir d'un tournoi où je commençait à être pas mal, il va me falloir de la bière, des chicken wings et un hamburger à se damner pour me consoler. Plus le fameux "murder by chocolate" bien sûr...


Un grand merci à tous à tous pour l'ambiance...

jeudi 16 octobre 2008

La queue entre les jambes

J'avais plusieurs idées de titre pour cet article. Au choix :"Retour aux sources", "Qu'on me donne l'envie (c)Laboulle" ou encore "Rebuy!".

Après un mois de septembre catastrophique niveau résultats, le mois d'octobre a été totalement fade: j'ai finalement décidé de ne rien décider au niveau bankroll (tout est encore sur neteller). J'ai vaguement joué avec ce qu'il me reste sur PS et sur FT, sans réussir à décoller ni même à me broker.
Mais pire, j'ai joué sans motivation et sans plaisir, à l'exception de quelques lives (dont une super soirée de Horse).
Mon blog n'est plus actualisé, je lis à peine ceux des autres, sans prendre la peine de commenter, et je n'ai pas le temps pour les forums.

Du coup, j'ai l'impression que le tournoi de Dublin tombe au pire moment : jeu en compote, motivation à zéro, confiance au plus bas.
Mais il y a une autre façon de voir les choses : j'ai l'occasion de passer un week-end à l'étranger sympa avec des potes au pays de la bière, je vais jouer en live sur une structure agréable, et comme tout est déjà payé depuis longtemps, je n'ai pas de pression d'argent sur cet event. En bref, j'ai l'occasion de jouer totalement libéré, ce qui me manque depuis un moment.

J'ai un peu repris Harrington I pour revenir aux bases, et je dois reconnaitre que j'avais un peu divergé sur ce que ce livre m'avait appris et apporté. Un petit retour en arrière plein d'humilité s'impose.

Et hier soir, j'ai un peu rejoué sur Everest, et je me suis senti à l'aise pour la première fois depuis 1 mois. Alors même si on ne peut pas juger sur la microvariance d'une soirée, je me demande si je ne vais pas retourner jouer sur Everest (d'où le titre de l'article). Au moins le temps de reprendre confiance.

Alors oui, ça fait au moins 3 fois que je le dit, mais c'est peut-être enfin le nouveau départ que j'attendais.


Et comme tout le monde se met à citer des poètes et des philosophes, je m'y colle avec une belle touche de romantisme :

"A force d'enculer les poules, on finit par casser des oeufs".
Le Poulpe

vendredi 26 septembre 2008

Bad beat

Certains d'entre vous savent que je me préparais pour un challenge original : un triathlon.
Je viens d'apprendre que celui que je comptais faire (le 5 octobre à Hyères) est annulé, faute de participants en nombre suffisant...
L'autre possibilité est le 19, mais c'est le week-end où on sera à Dublin.
Du coup je suis dégouté, je me suis entrainé dur pour rien. Enfin je ne désespère pas de trouver une autre date.

lundi 22 septembre 2008

Je déménage complètement...


Le titre n'a rien à voir avec ma santé mentale (pas encore), ni avec mon appart que j'aurai pu hypothéquer pour éponger mes dettes ;)

J'ai retiré une grosse partie de ma BR d'Everest (enfin, ce qui en restait).
Rien à voir avec le bad run du moment, c'est juste que je voulais changer d'air depuis un moment, et j'attendais la nouvelle non-augmentation de bonus Everest pour le faire.

Pour l'instant les $ sont sur neteller, et je ne me suis pas décidé sur la destination : a priori PS, FT ou peut-être Winamax. A moins qu'on ne me propose une autre room intéressante (si quelqu'un a un bonus de parrainage quelque part, je prend). Des idées?

Pour voir, j'ai un peu retesté PS et FT avec ce qui me reste dessus. Sur PS (pour démentir le commentaire de Pepe sur mon dernier billet), j'ai pris des horreurs aussi "belles" que celles d'Everest, notamment un magnifique KK battu par J8o sur un flop QJT après un 3-bet pf (boite au flop et 8 à la river pour la petite histoire). Je sais donc que les cartes continuent de ne pas me sourire, et ce quelle que soit la room (je ne crois pas d'ailleurs que tel ou tel site augmente la fréquence de bad beats). J'ai trouvé le niveau très bas, mais c'est plutôt lié au fait que j'ai tenté des petits buy-in.

Je vais repartir d'assez bas (compte tenu de ce que j'avais encore récemment). Sans doute des SNG 5 et 10$, avec une BR de départ de 500$, ce qui me laisse encore autant sur neteller en cas de coup dur. J'ai un peu l'impression d'avoir gâché des mois de "dur labeur" (j'essaie de ne pas oublier que le poker reste un jeu), mais je suppose que ça fait partie de l'apprentissage.

Au moins, nouvelle room, nouvelle bankroll, tout est réuni pour un nouveau départ. Manque plus que la nouvelle chatte.

mercredi 17 septembre 2008

Crise financière : le marché plonge

Lehman Brothers est broke, AIG touche une river miraculeuse mais son M reste sous la moyenne, la majorité des joueurs encore en course sont tous short stack et très inquiets. La table finale pourrait arriver plus tôt que prévu. Fed (le tournament director) est très vigilant.

En ce qui concerne l'action k_raf sur la bourse Everest, ce n'est guère mieux : la tendance est à la baisse depuis un moment déjà, et aucune action entreprise par le comité directeur n'a réussi à inverser la tendance. Même la dévalorisation de limite n'a pu enrayer la chute actuelle.
L'actionnaire principal est très atteint et il suspend momentanément l'activité sur l'action pour éviter le dépot de bilan. La reprise technique se fait attendre.

Toutefois, l'action ayant déjà connu deux grosses crises, il n'y a pas de raison de penser que celle-ci soit particulièrement fatale... La bourse est faite de hauts et de bas et la tendance s'inversera forcément.

lundi 8 septembre 2008

Nouvelle saison : objectif maintien

Outch
Depuis que j'ai ouvert ce blog, je vois ma bankroll fondre à vitesse grand V. En fait elle a même été divisée par 2 en tout juste 1 mois. Et la semaine écoulée a été carrément catastrophique (-1k).
Au début, il est normal d'incriminer la malchance du moment. Puis un peu de tilt vient s'en mêler, malgré les meilleures résolutions du monde.

Mais il faut aussi faire le constat suivant : je ne joue pas bien. Sans doute un peu de facilité (je sais que ce fish m'a battu, je vais caller son river bet pour m'en assurer...), un peu d'impatience (call boite avec pp5 en SNG après surrelance parce que c'est ma première vraie main), et aussi un manque de respect des règles élémentaires.

Mon plan d'action est le suivant pour remonter la pente :
- Ralentir un peu l'activité poker : jouer moins souvent, moins longtemps et sur moins de tables. Ca permettra de jouer plus concentré. Et si le bad run se poursuit, ça ralentira au moins la chute.
- Se concentrer sur les activités ou je me sens pas trop mal : le CG PLO et les SNG HE. Moratoire sur le cash game en HE, je fais vraiment n'importe quoi. Le temps de reprendre de la confiance et des $, et il sera bien temps de s'y remettre.
- Ne pas avoir honte de redescendre de limite. Donc péter la gueule à cet ego de merde (rien que de l'écrire, ça fait du bien).
- Ne pas s'apitoyer sur les $ perdus. Le passé c'est le passé. Je me retrouve comme pour un nouveau départ avec ma BR de 2k, ce qui est somme toute pas mal.
- Regarder les vidéos d'Alex et Morgan :)

Dans cet océan de médiocrité, j'ai quand même la satisfaction d'avoir battu hier en SNG HU PLO blindmaster, un des pros Everest sélectionné lors du dernier Live the dream (même si je chatte le dernier coup)...

jeudi 4 septembre 2008

ICM : vive les jetons indépendants!

Merci l'émulation. Tout le monde a fait son blog, et tout le monde l'alimente, même Momo! ;) Du coup il faut que je mette à jour le mien.

Encore une fois je ne vais pas parler de mes résultats online qui ont une grosse variance, mais pas de winrate. Les déconnexions intempestives de ma livebox ne facilitent pas les choses.

Je vais plutôt faire suite au dernier billet de Simon (ici) -qui lui même était déjà la suite d'une main commentée- pour parler de l'ICM, enfin de ce que j'en sais actuellement.

L'ICM (Independant Chip Model) est une façon de calculer une espérance de gain sur un tournoi.
L'hypothèse de départ (mathématiquement démontrable) est que la chance que quelqu'un gagne le tournoi est proportionnelle à son nombre de jetons, si on suppose que tous les joueurs ont le même niveau.
Cela permet de calculer le nombre de chances qu'ont chacun des joueurs de terminer à la 1ere place (ainsi qu'à la 2e, à la 3e, ...). En prenant en compte le prix en $$ attribué à chacune de ces places, on obtient l'espérance de gain réelle de chacun.

Du coup, on ne voit pas un coup de la même façon. L'EV individuelle d'un coup isolé (incontournable en cash game) s'efface derrière la vision globale sur le tournoi.
Dans l'exemple de Simon, le coup est EV+ et un joueur de cash game se doit de suivre. En revanche le calcul de l'ICM montre que l'espérance de gain n'est pas forcément positive au niveau du Sit 'n Go.
Quand on a commencé le poker, on s'est tous rendu compte que folder les as à la bulle d'un tournoi satellite est profitable. L'ICM doit nous le démontrer facilement.

La vraie difficulté du calcul de l'ICM est qu'elle fait intervenir les données du coup, mais aussi les stacks de tous les joueurs encore en course et la répartition des prix.
Heureusement, il existe plusieurs calculateurs sur le net, dont au moins celui-là directement utilisable sans téléchargement.


Il y a sans doute d'autres éléments à prendre en compte (qui se lance dans un billet sur la théorie des blocs?).

Au delà du calcul précis de l'espérance d'un coup, je pense que de garder ce concept en tête quand on joue permet de prendre le bon risque au bon moment ou au contraire de jouer la survie quand il le faut.

lundi 25 août 2008

Docteur, je dois vous parler, j'ai eu de la chance...

Mon billet d'hier sur mon "coup de chatte" dans le Var m'amène trois pistes de réflexions, sur le thème de la chance/malchance :

Ressasser le bien, oublier le mal
Si vous devez raconter un coup marquant, vous choisirez souvent un gros bad beat ou un méchant accident que vous avez subi. La mémoire est souvent bien sélective...
On raconte rarement les coups de chance dont on a profité, surtout quand on a mal joué. On ne raconte jamais quand AA bat 72o, car c'est un coup normal.
On devrait! Il faut se souvenir de tous les coups quasi perdus qu'on gagne à la river, de ces all-in désespérés qui craquent les as et permettent d'emporter un gros gain ou de revenir dans un tournoi.
On devrait même se vanter qu'on a gagné les 4 derniers coin flips consécutifs ou que les as ne se sont pas fait craquer depuis 10 jours (si si, ça arrive).
Cela aide à relativiser (voire même anticiper) les mauvais coups, inévitables, et auxquels il ne sert à rien de penser et repenser. Il vaut mieux tout de suite se reconcentrer. Aucun joueur de poker ne peut remporter tous les coups où il part favori.
J'avais bien aimé la phrase d'un champion (je ne sais plus qui), qui à la suite d'un bad beat a répondu à son adversaire qui s'excusait : "Ce que tu viens de me faire, je l'ai déjà fait à d'autres".

La théorie du dé
A partir de quel pourcentage un coup perdu est ressenti comme un bad beat? Cela dépend de la sensibilité individuelle, du montant ou de l'enjeu du pot, de la configuration du coup (accident inévitable ou call affreux du vilain?), etc...
Si je prend un dé à 6 faces, j'aurai du mal à parier ma maison que le 6 ne va pas sortir au prochain tirage (même si c'est EV+). En effet, aucun coup n'est garanti d'avance. Et pourtant, une face donnée n'a que 17% de chance de sortir, le même pourcentage environ qu'un affrontement pp2 vs ppA.
C'est sans doute très con, mais je pense souvent à cet exemple pour relativiser un sale coup.

Comprendre c'est bien, accepter c'est mieux
J'ai déjà vanté sur ce blog les mérites du livre Poker Mindset. Deux des thèmes récurrents sont les suivants :
- la chance domine le court terme, les skills dominent le long terme,
- un joueur de poker doit comprendre et accepter cette réalité.
Rien de nouveau, direz-vous? En étant vraiment honnête, j'ai du reconnaitre que je comprend cette réalité depuis bien longtemps, mais que j'ai toujours un peu de mal à l'accepter. Une piste de travail supplémentaire.

Dernier point, même s'il n'est pas très original : un bon joueur subit forcément plus de bad beats qu'il n'en donne...


bon tout ça c'est joli à froid, mais ça ne m'a pas aidé hier soir quand j'ai pris un 2-outer dans la gueule sur un pot énorme :(

Chat noir, chat blanc

Passons vite fait sur les résultats online du moment : ils ne sont tout simplement pas bons. La faute à une combinaison de malchance et de tilt, et sans doute que je ne joue pas actuellement à mon meilleur niveau.

Sinon, de retour du tournoi du Var, je reviens sur une main qui a fait jaser :

Je suis dealer, et j'ai 3500 jetons sur des blinds 200-400, soit un M de pas tout à fait 6. Tout le monde folde jusqu'au cut-off (Vanessfrog) qui limpe.
Je découvre K5s et ma réflexion est la suivante :
- Je n'ai plus que 3 adversaires. Je n'ai aucune idée de ce que les blinds ont en main, mais je n'ai pas de raison de penser qu'ils ont une main formidable.
- Le cut-off a une main moyenne (une petite paire, un suited connector, un mauvais as), sinon elle aurait relancé (à moins de tomber sur un joueur tricky, mais ce n'est a priori pas le cas de Vanessa).
- Si je boite, il y a donc peu de chances que je sois suivi par les blinds, et presque encore moins de chances que je sois suivi par le limpeur. J'ai donc une folding equity énorme (mon tapis est en-dessous de la moyenne, mais il est quand même très menaçant).
- Si je suis callé, aucun doute : je suis derrière. Mais je ne suis pas mort pour autant (pokerstove me donne 30% de chance face à pp7+, AK, AQ, AJs, KQs, qui sont les meilleures mains qui peuvent me caller, et sans doute les seules face à des joueurs sérieux).

En considérant que je prend le pot sans douleur dans disons 3/4 des cas (c'est même pessimiste je pense), et que je double dans 30% des cas restants, mon équité finale est :
3/4x1000+1/4x(-3500x0,7+4100x0,3)=+445
A partir du moment ou le coup est EV+, il n'est pas incorrect.
Un point tout de même à souligner : si je suis callé et que je perd (dans environ 17% des cas dans l'exemple ci-dessus), je n'ai plus de jetons, ce qui est très mauvais en terme d'ICM ;).
A noter également que le move est sans doute meilleur à tenter avec un roi en main qu'avec un as, car j'ai moins de chances d'être dominé si on me suit. Enfin si le coup est relancé avant moi, c'est un easy fold.

Pour la petite histoire, la petite blind me suit avec JJ (68% de chances de gain), et 3 piques au flop tuent le suspense en ma faveur.
Notons que dans son cas, j'aurai sans doute été également assez dégouté. C'est la preuve qu'en poker 2 joueurs peuvent prendre une bonne décision en même temps, mais un seul gagnera.

Epilogue
Ce coup m'a permis d'avancer assez loin dans le tournoi. Je sors finalement 11e, avec AQ qui perd face à JJ. Ma réaction? : "pfff, décidément, en ce moment, j'ai pas un coin flip qui passe" ;)

lundi 18 août 2008

Champion Olympique de chute libre

Le 1er bilan depuis la création de ce blog n'est pas celui que j'espérais.
Après plusieurs semaines de good run, tout s'est écroulé ce week-end. Rien ne s'est bien passé, et ça me rappelle de façon désagréable les prémices des 2 gros bad runs que j'ai déjà connu et qui ont chacun duré plus d'un mois...

J'espère être objectif, mais il ne me semble pas avoir modifié mon jeu de façon négative. Pour le moment (ça reste à confirmer), je pense que le manque de chance est à l'origine des pertes actuelles :
des accidents désagréables mais inévitables (set contre set,...), aucun flop touché, aucun coin flip qui ne passe, des sit'n go avec 40 à 50 mains pourries consécutives, qui m'obligent à m'envoyer avec une main médiocre, battue en général par des calls avec des mains tout aussi médiocres.

En général, je n'aime pas justifier mes mauvais coups par la chance, et j'ai certainement fait aussi le fish, même si je ne pense pas être parti en tilt, et que je continue de respecter les règles de gestion de bankroll. Mais pour le moment je retiens plutôt cette explication, même si elle ne me fait pas me remettre en cause.
Autant je pense que s'abriter derrière l'excuse de la chance quand on fait n'importe quoi est stupide, autant il faut être capable d'admettre que les cartes peuvent jouer contre soi. C'est plutôt si on essaie de se rattraper en changeant son jeu ou en jouant 2 fois plus qu'on risque de mettre sa bankroll en danger. Déjà qu'1/5 est parti est en fumée en 3 jours, autant ne pas aggraver la situation.

Que faire?
Je ralentis un peu le rythme pour ne pas courir le risque de partir en tilt si je vois ma bankroll partir en vrille trop vitre. J'ai surtout décidé de proscrire les bluffs que je fais parfois pour sauver les coups où je suis derrière (et actuellement ils sont fréquents). Ca transforme des pots moyens en gros pots, et je n'ai pas le luxe d'en donner en ce moment.
Ensuite, je referai un constat dans une semaine, pour voir s'il faut que je me remette en question.

J'espère ne pas encore avoir à descendre de limite...

jeudi 14 août 2008

Ca plus ça plus ça

Je rencontre fréquement des périodes de stagnation de bankroll, comme en ce moment.
Mon côté optimiste me dit que c'est bien, au moins je ne perds pas d'argent.

Mais si on regarde bien, il ne faut pas grand chose pour transformer une session gagnante en session even, une session even en session perdante. Le gain en poker se joue sur tellement peu de choses (quelques BB aux 100 mains, c'est vraiment rien) qu'on ne peut pas se permettre de lâcher des $ par ci - par là.
Il suffit d'un rien : un call river "parce que ce fish est capable de miser sa bottom pair", alors qu'on sait pertinement qu'il a touché gras, un bluff all-in qui ne se justifie pas vraiment en SNG, un coup joué hors de position avec une main qui n'a pas de côte...
Plein de petites erreurs, qu'on assume sur le coup en se disant "ça va, je n'ai perdu que 4 blinds, ce n'est rien...". Oui, mais toutes ces erreurs accumulées peuvent produire un résultat significatif.

Quand on décide d'être gagnant au poker, il faut viser l'excellence, et être concentré sur 100% des mains.

mardi 12 août 2008

Je suis timide mais je me soigne

Je ne suis pas encore très à l'aise à l'idée de raconter ma vie ou mes aventures pokeristiques.
Et comme l'excellent Poker Mindset (disponible en français Mitche) que je lis actuellement déconseille de s'attacher aux résultats sur le court terme (la chance y a trop de place), je ne pense pas commenter mes sessions quotidiennement.
Un point hebdo suffira, avec une analyse un peu plus détaillée chaque mois.
Mais ça ne m'empechera pas de publier quelques articles entre temps, sur une main particulière ou un sujet qui me tient à coeur (j'ai déjà plusieurs idées).

Quelques éléments quand même sur la session d'hier :
- Le PLO qui me réussit énormément depuis quelques semaines a été un peu plus rude, avec la plupart des tirages adverses qui rentrent, mais ça devait finir par arriver. Je limite pas mal la casse, surtout quand je ne perd qu'1/3 de mon stack sur flush max vs quinte flush, avec un board sans doublante. Ca sert de jouer le cagueux nuts-peddler. Très fier de moi sur ce coup, mais est-ce vraiment EV+ sur le long terme?
- Un coup archi mal joué avec JJ contre un obvious AA en HE (en Short Stack Strategy sur une limite supérieure).
- Everest qui tombe juste quand nous sommes 4 d'un SNG, moi 2e en chips et avec un chipleader assez mauvais. On va sans doute nous rembourser le buy-in, mais je pouvais espérer bien plus... Déjà la semaine dernière j'ai subi une panne de secteur (le portable peut continuer, mais plus de wifi!) également à la bulle... That's online poker ;)

lundi 11 août 2008

Shuffle up and deal...

C'est la mode.
Après plusieurs de mes amis, j'ouvre finalement mon blog de poker (merci Morgan d'avoir insisté).

Je n'ai pas la prétention de faire le nouveau Blog incontournable, je ne cherche même pas à avoir des lecteurs réguliers. Ce blog est un outil personnel pour progresser, et je compte surtout me forcer à écrire mes humeurs et mes mains. Il faut parfois formuler certaines choses pour en prendre vraiment conscience.
Une sorte d'auto psychanalyse en quelque sorte...

Qui suis-je?
Je m'appelle Raphael, marié, un peu plus de 30 ans et j'habite à Marseille. Je pratique le rugby quand je ne suis pas blessé ;)

J'ai découvert le poker sur Eurosport il y a environ 3-4 ans. J'ai immédiatement accroché et j'ai d'abord passé du temps sur le net pour lire les règles et apprendre quelques rudiments de technique. Puis j'ai testé en playmoney pendant très longtemps (plus d'un an). Dans le même temps je jouais un peu en live avec des amis des parties sans argent ou à peine (Ahh le Chateau-Gombert Tour!...).

J'ai finalement déposé mes premiers $ sur PS en juillet 2006 où je me suis broké assez rapidement. J'ai remis 50$ sur Everest début septembre, en espérant les faire durer suffisamment longtemps.
Deux ans plus tard, le chemin parcouru est assez sympa, bien que chaotique : j'ai pu effectuer quelques retraits, et ma bankroll est confortable.
Deux tables finales du 100k d'Everest ont un peu boosté les résultats ;)
Je joue quasi uniquement sur Everest (j'ai réussi à broker un peu d'argent sur 2 ou 3 autres rooms).
Mes tables de jeu :
- Cash NL 100 FR
- Cash PLO 50 SH
- SNG 50 et 100$ FR

Pourquoi ce blog?
Le but de ce blog n'est pas de comparer mes résultats ou ma bankroll aux autres, ni de me vanter. C'est simplement un outil de plus dans l'espoir de progresser. Mes objectifs sont les suivants :
- Mettre des mots sur mes impressions du moment, être capable d'expliquer (y compris à moi-même) mes décisions,
- Reprendre à froid certaines mains pour comprendre ce qui n'a pas été, engager la discussion avec ceux qui en ont l'envie,
- Etre honnête avec moi-même,
- Essayer d'écrire quelques articles sur des sujets ponctuels.

Et surtout, j'essaierai de me relire avec quelques mois de recul, pour m'assurer que je suis capable d'évoluer (dans le bon sens si possible).

Et puis franchement, oserais-je faire un move de fish en sachant qu'il faudra que je m'explique dessus ensuite?

J'essaierai d'être le plus à jour possible, mais je sais que la motivation du début risque de s'émousser (surtout si le good run actuel fait place à une mauvaise période).


En tous cas, s'il y a des lecteurs, qu'ils n'hésitent pas à se manifester, à critiquer ce que j'écris...